Description
Une femme imagine un lieu d’habitation: une source de lumière lointaine, qui guide la construction de la maison; le patio, jardin pour méditer l’absence de repères habituels tels murs, plancher ou plafond; la composition des morceaux, sans solution de continuité entre le corps et l’architecture. Un poète regarde la femme faire: «elle avance à tâtons en appliquant / ses mains contre un plan invisible / tel un mime rentré en lui-même / elle écrit dans la main / MAISON EST POUMON / elle écrit sous le pied / POUMON EST MAISON».
Dans À demeure, Stéphane D’Amour poursuit sa remarquable exploration de la poésie comme architecture du quotidien et de l’infini. Entre la matrice abstraite et la matière de son carnet, il note l’angle original d’un toit, la pente rocailleuse d’une courbe, au cas où nous n’en aurions pas remarqué la nécessaire et étonnante présence dans nos vies.