Description
Une question traverse l’ouvrage : que fait-on quand on fait de la théologie du cinéma ? Comment envisager sous l’angle théologique les films, l’esthétique, la pensée du cinéma ? Et d’abord, qu’entendre des rapports entre l’art et la théologie ? Il me semble que la théologie est appelée à produire un discours sur le sens des choses. Que ce sens soit « donné », comme dans la Révélation, ou qu’il s’agisse de le « découvrir » dans la réalité, l’histoire, les arts, voire de le « créer », en corrélant ensemble des univers de pensée et d’action qui ne dialoguent pas, ou même de « l’imaginer », là où l’expérience et la pensée font défaut, la théologie ne peut se contenter de l’analyse des faits, des dispositifs, des structures, des signes, des stratégies, c’est-à-dire en rester au registre phénoménal. Son « monde » est inconfortable, toujours en déplacement entre la grâce qui se donne et la nature humaine qui la reçoit, entre le visible et l’invisible de l’image, entre le « champ » et le « hors champ » qui, par leur dispositif même, posent la question du spirituel.
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